Dans ce village, c’est évidemment pour le musée Zadkine que viennent les visiteurs.
L'Atelier des Arques s’y est installé à la manière des coucous.
Sur le site de l’association, les dirigeants disent sans rire, avoir déjà proposé ici un contingent de plus de cent cinquante artistes et directeurs artistiques.
Mais un nombre pareil d’« artistes uniques » ce n’est plus de la richesse culturelle, c’est une armée.
Et cette foule de génies, pense en rang et formation.
En effet, quand on lit les textes proposés aux visiteurs, on a droit à tous les poncifs et lieux communs du vocabulaire utilisé dans l’art contemporain ; les cent cinquante sont tous présentés comme des artistes singuliers, décalés ou émergeants.
Comment s’étonner alors que l’Atelier nous propose en boucle, les éternelles œuvres uniques faites en série et toutes semblables à celles que propose l’institution culturelles dans toutes les régions de France.
Désormais et avant de visiter le musée Zadkine, ses trésors artistiques, les valeurs humanistes qu’il nous propose et ses belles expositions temporaires, j’éviterai cette mise en bouche indigeste et désuète.
Espérons enfin, que le musée Zadkine ne sera pas un jour vidé lui aussi de sa substance par les coucous.
En effet, dans la Maison Pompidou à Cajarc, ces oiseaux ont supprimé et poussé hors de leur nid, les belles expositions qui étaient consacrées à l'art moderne. Ils y ont installé leurs progénitures et ont fait des frontières de l'art, un territoire infranchissable aux poètes comme aux artistes dont les œuvres fondent notre société au lieu de la représenter.